한국과 프랑스의 과학 기술 협력 = La Cooperation scientifique entre la France et la Coree

다국어 초록 (Multilingual Abstract)

En 1998, la France et la Core´e sont deux puissances scientifiques qui comptent parmi les plus importantes au monde. Elles sont classe´es respectivement au quatrie｀me et au huitie｀me rang mondial pour leur recherche de´veloppement. Me＾me si la Core´e doit actuellement faire face a｀ des difficulte´s, celles-ci sont d'abord e´conomiques, probablement temporaires et ne modifieront pas notre coope´ration scientifique et technique de´ja｀ non ne´gligeable.
La crise e´conomique actuelle, n'affecte certainement pas le potentiel scientifique et technique de la Core´e. Elle repre´sente au contraire une opportunite´ qui nous invite a｀ mieux partager nos ressources, nos moyens et a｀ mettre en place des partenariats e´quilibre´s et des projets conjoints toujours plus nombreux.
Cette approche n'est pas nouvelle. Il existe actuellement 32 accords de coope´ration entre les universite´s et les e´coles d'inge´nieurs de nos deux pays. Pratiquement, tous les Brands organismes de recherche franc¿ais ont signe´ des accords avec leurs homologues core´ens. L'Ambassade de France a｀ Se´oul dispose de moyens incitatifs, y compris financiers, pour favoriser ces e´changes. Des boursiers core´ens poursuivent leurs e´tudes en France. Et pre｀s de cinquante stagiaires et scientifiques de haut niveau ont l'occasion de se´journer dans des laboratoires ou centres de recherche franc¿ais pour des dure´es plus ou moms longues. En 1998 plus de 60 experts franc¿ais sont venus en Core´e avec l'aide du service scientifique, culturel et de coope´ration de l'Ambassade. A cola s'ajoutent les e´changes directs entre les universite´s et organismes de recherche. Sans oublier les milliers d'e´tudiants core´ens qui font le choix personnel d'e´tudier en France. Ce choix se re´ve｀lera judicieux pour eux. En me＾me temps qu'il lour apporte une formation de haut niveau, il les ouvre aux cultures europe´ennes, et il pout s'ave´rer compe´titif puisque, comme vows le savez sans doute, en France le cou＾t des e´tudes est en grande partie pris en charge par l'Etat, y compris pour les e´tudiants e´trangers.
Mais les aides financie｀res ne sont pas les souls stimulants pour les e´changes. L'information est indispensable : dans ce but, deux publications sont diffuse´es, l'une vers les partenaires franc¿ais (Techno-science-Core´e), l'autre en langue core´enne (Transferts de technolagie franco-core´ens). Elles ont pour objectif d'aider les partenaires potentiels a｀ identifier de nouvelles opportunite´s d'e´schanges et de coope´ration. Depuis deux ans, l'Ambassade a mis en place e´galement un serveur sur internet (http:｀ambassade.france.or.kr) bilingue. Il devrait dans l'avenir e＾tre plus oriente´ vers la veille technologique.
Ces dynarniques d'e´changes doivent faire e´voluer l'image scientifique et technique de la France et donner a｀ la science l'importance qu'elle doit avoir dans les e´changes culturels aujourd'hui. La science fait partie de la culture, et quelques chiffres peuvent aider a｀ saisir le $lt;poids$gt; de la France et celui de la Core´e dans la culture scientifique mondiale.
En budget de recherche-de´veloppement :

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En termes de publications dans les revues scientifiques internationales (qui repre´sentent la capacite´ de recherche de base d'un pays) la France a le cinquie｀me rang avec 6% de la litte´rature mondiale, tandis que la Core´e occupe la dix-septie｀me place. Si on prend en compte le nombre de brevets (qui repre´sentent pluto＾t la capacite´ en recherche applique´e) le rapport est inverse´ : la France passe a｀ la quinzie｀me place avec 2,2 de´po＾ts de brevets par 10 000 habitants, tandis que la Core´e, avec 13 de´po＾ts pour l0 000 habitants, occupe le deuxie｀me rang mondial, apre｀s le Japon (26,7), mais avant l'Allemangne, les Etats-Unis et la Suisse.
On voit la｀ des comple´mentarite´s qui sautent aux yeux. Si les deux pays ont un poids comparable, la manie｀re avec laquelle cette recherche s'effectue ne l'est pas. En Core´e, l'essentiel de la recherche est oriente´ vers les applications. Elle est finance´e et re´alise´e surtout par les entreprises. Or ce sont elles qui ont subi le plus fort de la crise. Il revient donc a｀ l'Etat de maintenir le niveau de compe´tence auquel la Core´e est parvenue en quelques anne´es. Le mode｀le franc¿ais d'incitation a｀ l'innovation et de conduite de grands projets de recherche par les organismes publics peut e＾tre une invitation a｀ des coope´rations plus intenses entre nos deux pays. La France a une recherche de base puissante. Or la Core´e doit rapidement mettre en place une recherche de base pour assurer l'avenir d'une recherche applique´e qui a prouve´ ses performances.
Cette comple´mentarite´ doit nous conduire a｀ trouver des domaines qui s'appuyant sur la recherche peuvent de´boucher sur des applications. Dans de tels secteurs, comme les mate´riaux, la chimie, l'environnement, il est possible de renforcer des partenariats e´quilibre´s qui de´passent les simples transferts technologiques qui ont pre´valu dans le passe´.
Les sciences humaines, sociales ne doivent pas e＾tre oublie´es, de me＾me la coope´ration juridique et administrative, qui autant que les sciences exactes jouent un ro＾1e crucial dans les pe´riodes de transition acce´le´re´e.